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Visual observations report with OVNI-B written by Lionel Ruiz (France)
Un très détaillé et passionnant rapport d’observations visuelles avec la binoculaire OVNI-B est à lire ci-dessous. Nous remercions également son auteur Lionel Ruiz médiateur scientifique à l’Observatoire de Marseille Andromede Planétarium pour la photo de son OVNI-B dans le porte oculaire du T600. D'autres récits d'observations sont disponibles dans le groupe officiel OVNI Night Vision Astronomy - Users Group
" CROA de la soirée RAGBR du 11 février 2023 à Pichauris (périphérie de Marseille) de 18h à 01h et de la soirée du 18 février 2023 au Centre Astro de 19h à 2h du matin.
Présents:
Lionel, Bernard, Vincent, Laurent, Benjamin, Rémi le 11
et Lionel, Laurent, Romuald, Olivier, Jean le 18.
Matériel du 11:
Deux lunettes APO pour photo comète 2022E3 ZTF, Rosette et M42.
Des objectifs photo en vissant 42 pour tests avec l’OVNI-B
L120mm et 550mm de focale
T380mm et 1700mm de focale
Matériel du 18:
Téléobjectif 100mm f=400mm
T510mm et 2100mm de focale
T600mm et 2190mm de focale
Observation OVNI-B avec l’objectif fourni adjoint d’un filtre H-alpha à bande étroite
L’observation sans grossissement a été extasiante. Autant, une utilisation sans filtre est utile en été pour parcourir les nébuleuses obscures nombreuses, autant en hiver, elle se justifie moins. Sans le filtre, on a visualisé M45, M44, M31, M33, les Hyades, la comète, Khi et h Persée, M35 et M41.
Observer le rond lumineux de la Rosette à l’OVNI-B avec H-alpha est aussi choquant qu’observer M44 à l’oeil nu quand on vagabonde dans le ciel sans but. La boucle de Barnard offre une courbure majestueuse et grandiose qui ne laisse pas indifférent. S’étendant du torse d’Orion jusqu’à Saiph à Pichauris, on la suivait jusqu’à Rigel sous de meilleures conditions de ciel. Et dans ce cas, LBN865 autour de Lambda Orionis devenait visible.
La nébuleuse de la mouette, IC405 et 410, la nébuleuse de la méduse, la nébuleuse Californie, l’âme et le coeur puis le pacman terminaient le parcours qu’on pouvait faire d’un bout à l’autre de la voie lactée. Même sans un quelconque grossissement, des détails dans l’âme et le coeur apparaissaient. La frustration de chercher ces objets invisibles sans un oeil aidé s’évanouissait avec l’OVNI-B.
La comète 2022E3 ZTF
Elle a sacrément perdu en taille et en éclat au fil des jours. Son repérage à côté de Mars était évident. La lunette de 120 mm sans pare buée prit l’humidité rapidement, nous l’écartâmes, nous consacrant surtout à l’observation au T 380 mm.
À l’oculaire de 20mm, la queue de poussière était évidente avec une forme de virgule et la queue de plasma a été devinée. La faible sensibilité au bleu de l’OVNI-B n’a pas permis de confirmer cette vision, seule la queue de poussière incurvée pouvait être nettement vue.
M42 - la grande nébuleuse d’Orion
Ce qui apparaissait au T380mm à l’oculaire à 100° de champ apparaissait aussi à l’OVNI-B mais avec un champ plus réduit, il prit ainsi l’appellation d’ “oculaire Huygens” par les aficionados des oculaires à grand champ. Naturellement, tout devenait plus évident à l’OVNI-B, plus d’étoiles couvraient le champ. Mais la cible ne permettait pas de s’extasier, d’autant que le manque de collimation du scope pénalisait un peu l’observation de ses étoiles brillantes. Avec le T510mm sous de meilleures conditions et avec le filtre H-alpha, l’observation était transcendée. Le T600mm en rajoutait une couche avec une image encore plus lumineuse et des extensions qui partaient de tous les côtés rendaient l’observation féérique. Les extensions de gaz qui plongeaient vers le bas rebouclaient donnant une image comme sur les photographies. Tout était vu alors qu’à l’oculaire, tout pouvait se deviner sur une observation prolongée (avec un oeil exercé par une habitude au dessin).
NGC1977 malgré sa coloration bleutée sur les photographie a été visualisé au T510mm par Laurent mais de manière évanescente. Des teintes violacées apparaissant sur les clichés, ce n’est pas étonnant qu’on puisse voir quelque chose tout de même.
NGC 2024 - Nébuleuse de la flamme
Là encore, sans filtre, les observateurs ne furent pas bluffés. Il fallut recourir au filtre H-alpha pour bien marquer la différence. Là, les détails apparaissaient et les nervures de la feuille se découpaient dans toute leur splendeur. En montant en diamètre, tout gagnait en signal mais sans apporter beaucoup plus.
B33 and IC434 - La tête de Cheval
Déjà vue par nos yeux dans des conditions de ciel bien meilleures, force était de constater que la cible devenait évidente au T380mm et on pouvait découper au couteau sa forme dans les moindres détails. Au T510mm puis au T600mm tout sautait aux yeux dans les moindres détails. La forme du canasson devenait saisissante avec les lobes bien détachés de la nébulosité de IC434. La tête semblait auréolée de lumière. Une apparition sublime.
NGC 2244 - La rosette
La rosette suivit, et imposait de se balader autour de l’amas afin de discerner toute la structure avec ses zones obscures bien définies. Le fait que l’OVNI-B propose une image redressée est très plaisant car nous retrouvons tous les détails aux bons endroits par rapport aux photos de nos souvenirs. Il aurait été bien de l’attraper au téléobjectif de 400mm (pour lequel il faudra insérer le filtre H-alpha d’une manière ou d’une autre) ou à la lunette de 120mm, mais ce sera pour une autre fois.
NGC 2261 - la nébuleuse variable de Hubble
Elle faisait écho à la comète de par sa forme. Lumineuse avec filtre comme sans filtre.
NGC 2264 - la nébuleuse du cône
Après quelques hésitations pour repérer l’arbre de Noël (à cause de la lunette de visée qui avait pris la buée) et l’installation du filtre H-alpha, ce fut la claque.
Devinée au Chili par Laurent, là elle sautait aux yeux. Ceux qui s’attendaient à quoi chercher la voyaient sans problème. Bernard qui ne savait pas trop quoi chercher se noyait un peu dans le bruit. Le signal était bruité car nous avions monté le gain pour compenser l’usage du filtre H-alpha. Mais le saint graal était là, resplendissant avec la forme allongée du sommet du cône, en tant qu’ornement trônant au sommet de l’arbre de noël dont on ne voyait que la partie haute. L’orientation de l’arbre était inversée par rapport à une vision à l’oculaire à cause du redressement de l’image opéré par l’OVNI-B.
Au T600mm, tout devenait encore plus brillant. On s’amusait à suivre la nébulosité jusque plus loin encore car le contraste de fond de ciel le permettait au centre d’astronomie. La capsule au sommet du cône offrait une image encore plus éblouissante. Nous avions le souffle coupé.
M97 - la nébuleuse du Hibou
Nous avons eu beaucoup de difficultés sur M97 lors de notre tentative à Pichauris. Sans filtre, elle se voyait à peine. Avec le filtre H-alpha elle disparaissait quasiment. Il faudra y revenir sur un bon ciel mais l’OVNI-B n’aime pas les nébuleuses qui tirent vers le bleu, assurément. Le filtre OIII améliora un peu les choses. On attendra d’avoir un bon suivi et zoomer énormément sur des cibles plus petites et brillantes ou l’été pour pointer ces NP que j’ai dans mes souvenirs et qui dévoileront le plein potentiel de la binoculaire intensifiée.
NGC2392 - l’Eskimo
Alors là, quel contraste avec le Hibou ! Splendide avec comme sans filtre H-alpha, j’en avais les larmes aux yeux de le voir comme jamais je ne l’avais vu auparavant, tant mon intérêt pour les NP a toujours été grand. Tout était évident, de la collerette granuleuse au filtre H-alpha aux formes dissymétriques, aux lobes plus ou moins marqués, jusqu’à l’étoile centrale intense.
NGC6543 - l’Oeil de chat
Encore une claque au T600mm. D’une brillance déroutante, avec des structures contrastées. Une image qui restera dans ma mémoire pour toujours. C’est pour ces souvenirs que la binoculaire intensifiée prend toute sa superbe. Il faudra y revenir dans de meilleures conditions car elle était encore basse.
M1 - la nébuleuse du Crabe
M1 était étonnante et le filtre H-alpha apportait des détails filamenteux tourmentés qui se devinaient au T380mm et se révélaient dans toute leur splendeur au T600mm. Sans filtre, elle se dévoilait en un Z brillant aux contours plus lisses. On distinguait nettement un étoile près du centre mais il est plus vraisemblable que ce soit le couple d’étoiles à proximité. Il faudra y revenir avec une carte précise pour écarter les étoiles présentes à l’intérieur tout en grossissant plus.
NGC 7789 - la rose de Caroline et autres amas ouverts
Elle était saisissante avec ses étoiles de magnitude 9 à 11 toutes évidentes.
Les amas ouverts étaient resplendissants, sans filtre, bien entendu. M35 et NGC 2158 étaient fort sympathiques mais nous avions d’autres cibles qui nous attendaient.
M3 - un nouvel intérêt pour les amas globulaires
Une fois passé au-dessus de 45° de hauteur, M3 fut le seul amas globulaire des soirées. Le vagabon intergalactique sera pour d’autres fois. L’image laissait sans voix. Je m’ébahissais de constater la turbulence atmosphérique qui faisait danser son image comme quand on regarde la Lune à l’oculaire par temps humide. Cela donnait vie à l’image dont toutes les étoiles transparaissaient. Vivement l’été afin de comparer M4 avec M5 et M22, M13 et M92 ou encore M10, M12 et M14.
M82 - la galaxie du cigare
Autant M81 était décevante, autant M82 était saisissante. Un engorgement sombre la traversait alors qu’avec le filtre H-alpha, cette partie centrale devenait plus brillante. Un beau souvenir encore gravé dans nos rétines. Au T600mm, des nodules apparaissaient très distinctement dans la forme allongée du cigare. Les formes avec plus de focale étaient à couper au couteau. L’adjonction du filtre H-alpha apportaient plus de volume au centre mais un peu moins de contours nets se percevaient.
IC 418 - l’autre trou de serrure
On finit la soirée du 11 avec la nébuleuse du trou de serrure qui était basse et dont le pointage posa souci quand on voulut y adjoindre une barlow à cause de l’équilibrage hasardeux du T380mm dans cette position. Tous ne l’ont pas bien observé.
Les galaxies de printemps
M95, M96 et NGC3628 sautaient aux yeux et la structure sombre au centre du hot dog était évidente. Repointée au T600mm, le chenal sombre dévoilait quelques détails. Les deux pains dissymétriques se suivaient sur de grandes distances. Dès qu’il y a des zones obscures, l’OVNI-B prend son envol.
M64, l’oeil noir, fut tout désigné. Malgré l’humidité et la brume qui commençait à nous envelopper, nous la pointâmes au T600mm. En comparant avec un oculaire, on remarqua qu’on pouvait la suivre sur une plus grande dimension. Par contre, la zone en virgule obscure était bien plus tranchée à l’OVNI-B.
NGC4565 était spectaculaire. Une aiguille pointue, que dis-je un javelot, dans le ciel avec une zone sombre qui ne semblait jamais s’arrêter.
M51 aussi était déjà affolante malgré sa faible hauteur avec les deux noyaux et les bras qui se dessinaient nettement. Vivement le printemps prochain où nous pourrons dévoiler toute sa splendeur. Au T600mm, la brume l’a trop noyée pour donner un avis. On en a de meilleurs souvenirs au T600mm avec un oculaire mais lorsqu’elle était vue quasiment au zénith. Son temps viendra.
M106
Une cible très intéressante pour l’OVNI-B. Les structures des bras sortaient bien offrant une belle faucille marquée d’un côté et une autre forme moins percutante de l’autre.
M63 - le tournesol
Un petit peu fané, ce tournesol. Rien de bien intéressant vu sa faible hauteur sur l’horizon. Nous retenterons quand ce sera la saison.
M104 - le sombrero
Un régal. Là encore, quand il y a des zones sombres à observer, le rendu est sensationnel.
M108 - la planche de surf
Cible sur le chemin de M97, la galaxie apparaissait fort sympathique mais sans plus. Il est à noter que quand on cherchait M97, on tombait sur pas mal de petites galaxies rondelettes, ce qui passait le temps agréablement. "
Posted on Facebook on March 1, 2023 www.facebook.com/photo/?fbid=10160594600381252&set=a.10151878974476252
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